Manifestation réclamant la démission de Barrette
C’est plus d’un millier de citoyens et de travailleurs du secteur de la santé qui se sont réunis le samedi 24 février, à la place Émilie-Gamelin pour réclamer la démission du ministre de la Santé et des Services sociaux actuels, Gaétan Barrette. Organisée par Québec solidaire, cette manifestation s’inscrit dans la foulée des récents aveux de professionnels du réseau, se plaignant de conditions de travail cauchemardesques.
Amir Khadir, député de Québec solidaire et initiateur du mouvement, était présent ainsi que son collègue Gabriel Nadeau-Dubois, visage bien connu des mouvements citoyens. Du reste, de jeunes familles s’étaient déplacées pour l’occasion, ainsi que les nombreux syndicats représentant les employés du secteur de la santé.
Les manifestants se mirent en marche un peu après 15h en direction des bureaux montréalais du premier ministre Philippe Couillard. En main, une pétition de 50000 signataires exigeant le renvoi de Gaétan Barrette du poste de ministre.
Québec solidaire tient également le premier ministre comme responsable de la désagrégation du système de santé québécois. Le député Amir Khadir a déclaré devant témoins que M. Couillard avait six mois avant les prochaines élections pour « apporter des correctifs ». Dans le cas contraire, sa réélection risquerait d’être compromise.
Une nouvelle «super-clinique» à Mont-Royal
C’est le 23 février dernier qu’avaient rendez-vous Gaétan Barrette, le ministre de la Santé et des Services sociaux ainsi que Pierre Arcand, le président du Conseil du trésor, ministre responsable de l’Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes et député de Mont-Royal, afin d’inaugurer la super-clinique Herzl, dans l’arrondissement de Mont-Royal.
Il s’agit par ailleurs de la neuvième super-clinique à ouvrir ses portes dans la région de Montréal et la vingt-sixième de la province. En service tous les jours de 8h30 à 20h30, la clinique est opérante depuis l’automne dernier et offre des services d’imagerie médicale et de prélèvements à proximité.
L’instauration de ce qu’on appellera dorénavant des super-cliniques vise entre autres à améliorer l’accès aux services de première ligne, réduisant considérablement l’engorgement aux urgences. M. Barrette affirme d’ailleurs que depuis l’annonce de la première super-clinique en avril 2016, il a dénoté une baisse notable de l’achalandage dans les urgences.
Ce n’est pourtant pas l’avis de tout le monde. Depuis quelques semaines, les nouvelles regorgent de témoignages émouvants de membres du personnel hospitalier au Québec. Débordés, plusieurs d’entre eux se voient forcés d’abandonner leur poste pour cause d’épuisement professionnel, malgré leur amour pour le métier.