Le dilemme journalistique autour de la couverture de la COVID-19
Ces jours-ci, la communauté journalistique fait face à un grand défi éthique face à la population et la profession quand à la façon de couvrir cette crise.
Dans quelle mesure dois-ton mette en évidence les scandales au coeur de cette crise sans pour autant faire paniquer la population et simultanément comment continuer de faire son devoir d’informer fidèlement la population?
La population ne doit pas être infantilisée et la communauté journalistique ne doit pas être paternaliste à l’égard des lecteurs.
Par contre, et comme toujours, il faut tenir compte de la capacité d’analyse d’une information par le lecteur « moyen ». Les besoins des médias sont tels que, très souvent, des raccourcis intellectuels sont utilisés afin de mieux faire comprendre une situation. Ces raccourcis peuvent devenir des pièges et mener à une incompréhension qui peut pousser les lecteurs à développer une certaine panique sociale.
Comme tous les intervenants sociaux, les journalistes ne doivent pas contribuer aux désordre social, voir le provoquer. Par contre ils doivent fournir une information juste. C’est pour ça que l’analyse de la nouvelle est plus importante que jamais et que la recherche poussée de l’explication de la nouvelle est plus que jamais de mise.
Lors du point de presse du premier ministre, le 29 mars, un journaliste demandait plus de transparence de la part du gouvernement afin de publier les divers scénarios du gouvernement face à la crise. Horacio Arruda et le pm ont répondu qu’ils ne participeraient par à cet exercice, car la publication de courbes et scénarios nécessite de bien comprendre la multitude de variables impliquées, ce qui ne serait pas réaliste.
Les journalistes ne sont pas des statisticiens de formation, ni des épidémiologistes ou encore des virologues.
Comment s’y retrouver et bien faire son devoir?
J’ai hâte de voir l’analyse de la nouvelle lors du prochain congrès de la FPJQ (Fédération Professionnelle des Journalistes du Québec). Je suspecte que le thème du congrès sera « L’information au temps de la COVID-19 ».
Construction d’une clinique de détection de la COVID-19 sans rendez-vous
Afin d’activer la détection de la COVID-19, le gouvernement à construit rapidement une clinique sans rendez-vous sur la Place des festivals coin Jeanne-Mance et Maisonneuve.
La construction s’est réalisée en à peine deux jours et la clinique devrait être fonctionnelle dès aujourd’hui, lundi le 23 mars.
Les citoyens désireux en profiter seront triés par un ensemble d’intervenants à différentes étapes du parcours. Il est recommandé de s’y rendre en automobile, à pied ou à vélo.
1,1 milliard afin de maintenir les infrastructures de Montréal
La ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, a annoncé le mardi 3 mars dernier un investissement de 1,1 milliard de dollars afin d’assurer le maintien des infrastructures routières dans la région de Montréal.
Étalé jusqu’en 2022, cet investissement prévoit des réparations majeures des tunnels Ville-Marie, Viger et Louis-Hippolyte-La Fontaine. La reconstruction de la chaussée de l’autoroute 40 est aussi prévue avec un investissement équivalent à 47,5 millions de dollars. La ministre Rouleau affirme que « nos infrastructures ont besoin d’amour » et que ces travaux visent à assurer un transport d’autant plus sécuritaire qu’efficace. M. Rouleau garantit que des mesures seront mises en place afin de mieux contrôler la congestion due aux nombreux travaux prévus.
Ces investissements sont annoncés avant même le dévoilement du budget du gouvernement provincial pour la prochaine année. Chantal Rouleau atteste que la somme de 1,1 milliard provient des fonds déjà prévus pour les infrastructures et ne consiste pas en des nouveaux fonds offerts par le gouvernement.
Manifestation en solidarité à Wet’suwet’en
par Anaïs Charbonneau-Meilleur