Depuis le début de la pandémie et de l’arrêt de la société au Québec, plusieurs locataires sans salaires se mobilisent afin de reporter le moment auquel ils auront à payer leur loyer ou leur hypothèque.
La prémisse étant que le propriétaire ou les banques, plus que le locataire, peuvent se permettre d’attendre après leur argent. Qu’en est-il vraiment? Il semble évident qu’à consulter les importants profits annuels des banques, ils peuvent attendre un peu sans mettre en péril leurs institutions. Dans le cas des propriétaires, la réponse est moins claire. Il reste néanmoins qu’un propriétaire peut toujours offrir à une institution financière l’édifice en collatéral dans le cas d’un non-paiement. Ce n’est pas un privilège dont peuvent se prévaloir les locataires.
Il semble donc légitime que les loyers et hypothèques soient retardés dans la circonstance qui prévaut ces jours-ci. D»ailleurs, c’est la recommandation du premier ministre qui fait appel aux grosses institutions de faire preuve de souplesse.
L’après-crise nous démontra la pertinence d’une telle démarche.