Controverse au sein de l’ASSÉ
Peut-être le point culminant de la grève étudiante de ce printemps 2015, l’ASSÉ a tenu une manifestation majeure au centre-ville de Montréal le 2 avril.
La manifestation, qui a compté plus de 25 000 personnes, a commencé au Square-Victoria vers 13 h pour se terminer à la Place Émilie-Gamelin 3 h plus tard.
Une confrontation entre une partie des manifestants et les forces antiémeutes du SPVM au coin de Beaudry et De Maisonneuve a éclaté lorsque la police a demandé aux manifestants de changer de direction. Le SPVM a utilisé des gaz lacrymogènes et a alors chargé les manifestants pour les disperser.
Le reste des manifestants se sont rassemblés à la Place Émilie-Gamelin.
La plupart des associations étudiantes, ayant voté une grève jusqu’à la fin de cette semaine, doivent se rassembler en assemblées générales la semaine prochaine pour reconduire la grève. L’exécutif de l’ASSÉ ayant annoncé proposer un « repli stratégique » mettant fin au mouvement de grève pour le reporter à cet automne, il se pourrait que la manifestation du 2 avril soit le point culminant de ce printemps.
Cependant, plusieurs militants ont décrié publiquement cette annonce de l’ASSÉ qui doit d’abord passer au vote de ses membres avant d’être effective.
Souricière et contraventions
Une manifestation organisée par l’ASSÉ a été arrêtée dans le Quartier Latin après deux minutes le 9 avril 2015.
La centaine manifestants, qui s’étaient donné rendez-vous à 13 h au Carré Saint-Louis près de la station de métro Sherbrooke étaient attendus de pied ferme par le SPVM. Lorsque celle-ci a débuté, le service de police a annoncé que la manifestation pouvait continuer, tant qu’il n’y aurait pas d’infraction et que les manifestants marcheraient dans le sens de la circulation.
Elle a cependant été déclarée illégale en vertu du règlement P-6 deux minutes plus tard. À peine l’annonce faite, les forces antiémeutes ont pris en souricière les manifestants sur la rue Saint-Denis entre Sherbrooke et Ontario Est.
Un bastion s’est ensuite formé en marge de la souricière, bravant les policiers et demandant la libération des étudiants entourés par la police. Ce groupe d’environ soixante personnes s’est ensuite dirigé vers l’ouest sur Ontario et ont été dispersés à l’aide de poivre de cayenne lorsqu’ils ont atteint le pavillon des sciences de l’UQAM.
Environ cent constats d’infraction de 640$ ont été donnés aux manifestants pris en souricière.