par Andréane Vallières

C’était la dernière nuit blanche de la saison ce samedi dernier à la station de ski de Bromont. Plusieurs cégeps commençaient leur relâche et la fin de semaine fût splendide. Du soleil, juste assez pour ne pas se geler le bout du nez, mais pas trop pour ne pas transformer la neige en gros sel dans lequel il est difficile de manoeuvrer. Les conditions étaient étonnamment belles et bien qu’il y avait foule, les 7 versants qu’offre la montagne ont permis de disperser les gens pour éviter d’attendre trop longtemps pour monter dans les chaises de remontée. Le stationnement était plein à craquer lorsque la soirée de samedi a commencé. Pour l’occasion, un immense matelas gonflé offrait aux amateurs de sauts acrobatiques l’occasion d’expérimenter des mouvements plus complexes. De plus, des cracheurs de feu s’occupaient de l’animation, en plus de l’animateur offrant mille concours et prix. La plupart des versants sont restés ouverts jusqu’à 3 h du matin, mais la foule avait déjà migré vers le bar « ‘La Débarque »’ pour faire la fête. Bref, cette fin de semaine a frôlé la perfection malgré le soleil plombant. Malheureusement, on parle peu du côté sombre de Bromont.

La montagne de ski Bromont est en plein développement depuis une dizaine d’années, mais particulièrement depuis deux ou trois ans. Le Mont-Soleil est en train de disparaître sous les routes d’asphaltes et les condos-chalets luxueux, des centaines d’arbres sont coupés. De nombreuses pistes de raquettes ou de ski de fond ont disparu sur le Mont-Brome pour devenir des terrains privés où il est désormais impossible d’aller. Des flancs de montagnes sont dynamités pour créer toujours plus de pistes qu’il n’en faut. Des baraques imposantes poussent comme des champignons et les gens sont trop peu conscientisés à propos de ce phénomène qui détruit des espaces naturels.