par Martin Benoit
Dans cette nouvelle édition de Champs Libres, nous appliquerons une politique de publication plus sévère que les années précédentes.
La déontologie et l’éthique étant une question de survie dans les médias, j’insisterai sur la compréhension et le respect de ces pratiques plus que dans les éditions antérieures.
Fini les semblants de publireportages, l’opinion personnelle de l’étudiant mise de l’avant, les prises de vues au très grand-angulaire de très proche des sujets et autres effets spectaculaires. Fini les mises en scène et les prises de vues au flash obstrusif et invasif. L’usage de Photoshop sera limité à des corrections minimales n’affectant pas le contenu et son message. Nous nous concentrerons sur rapporter les faits visuellement et par écrit le plus fidèlement possible quitte à ce que cette édition en devienne terne.
Il y a souvent confusion des genres dans le photojournalisme et certaines catégories de nouvelles sont plus sujettes que d’autres au gauchissement des styles. Par exemple, dans la catégorie « culturel », un portrait environnemental mis en scène en complicité avec le photographe sera acceptable s’il est fait de sorte à ne pas induire le lecteur en erreur en prétendant être une prise de vue sur le vif. Lors d’une manifestation, la trop grande proximité physique du photographe et du sujet sera à proscrire, car elle pourra agir comme « agent provocateur » chez le manifestant, faussant ainsi la réalité en la provoquant. D’autres exemples et lignes de conduite seront émis toute la session afin de bien faire assimiler ces concepts.
Finalement, une nouvelle colonne, à gauche de la publication, tiendra à jour le lecteur de l’évolution des pratiques déontologiques de Champs Libres.